Concevez vos étapes

LE CHEMIN FRANÇAIS DE SANTIAGO PAR L'ARAGON. DÉCOUVREZ LA MAJESTÉ DES PYRÉNÉES. LAISSEZ-VOUS EMPORTER PAR LES HISTOIRES D'UN CHEMIN

Le premier chemin européen, et d’une rivière portant le nom d’une petite nation, l’Aragon. Ecoutez. Le bruit des pas dans le temps. Depuis le 9e siècle. À chaque fois. Ouvrez les yeux et sentez-vous accompagné de chevaliers, de moines et de sorcières. Regardez vers le haut.

Respirez. Levez-vous et dites bonjour: -Ultreia-.

Vous êtes les bienvenus sur le chemin de Saint-Jacques en Aragon. La méthode française. La voie Tolosan. Des noms mythiques dans les livres anciens. Lieux magiques pour votre voyage: Summus Portus, Canfranc, Cueva de las Güixas, Jaca, San Juan de la Peña, Santa Cruz de la Serós, Puente la Reina, Artieda, Martes, Mianos, Ruesta, Undués de Lerda…

Bien que le chemin soit habituellement proposé en quatre étapes, avec la nouvelle approche proposée pour la directive d’aménagement du territoire du Camino de Santiago – Chemin français lors de son passage en Aragon, chacun des points et des lieux du chemin est mis en valeur, afin que chaque pèlerin, voyageur ou visiteur, puisse planifier ses itinéraires et ses séjours en fonction de ses goûts et du temps dont il dispose.

L’itinéraire est le suivant (les temps de marche sont donnés à titre indicatif et sont approximatifs):

Lahitte-Toupiére à Anoye

Lahitte-Toupiere

GR 653 De Oloron à Bedous

Ne soyez pas pressé de quitter Oloron, la vieille et belle capitale du Haut-Béarn.

Si les paysages parcourus par cette étape affichent une certaine continuité, alliant fond de vallées agricoles et collines boisées, ce tronçon du Chemin d’Arles est pour moitié bigourdan, pour moitié béarnais, puisqu’il quitte le département des Hautes-Pyrénées pour entrer dans celui des Pyrénées-Atlantiques. L’entrée en Béarn étant marqué par un beau point de vue sur la chaîne des Pyrénées.

Distance : 18.3 km
Dénivelé : 300 m
Durée : 4h40 (à pied)
Difficulté : Moyenne

Anoye à Morlaas

Anoye

GR 653 De Anoye à Morlaàs.

Une étape jacquaire séculaire à Morlaas, un temps capitale du Béarn, connue pour le portail sculpté de son église Sainte-Foy.

L’itinéraire s’approche aujourd’hui de l’agglomération paloise en parcourant tour à tour plateau agricole et landes ouvertes. Un habitat dispersé de villages, sur les hauteurs des rivières du Lées et du Gabas, précède la petite ville de Morlaàs, dernière escale avant de marcher dans la vallée du gave de Pau. Une étape jacquaire séculaire, un temps capitale du Béarn, connue pour le portail sculpté de son église Sainte-Foy.

Distance : 15 km
Dénivelé : 200 m
Durée : 3h45 (à pied)
Difficulté : Moyenne

Morlaàs à Lescar

Morlaas

GR 653 De Morlaàs à Lescar.

Cette étape relie deux chefs-d’œuvres de l’art roman, l’église Sainte-Foy de Morlaàs à la cathédrale Notre-Dame de Lescar, elle arbore aussi un patrimoine naturel fort intéressant.

Si cette étape relie deux chefs-d’œuvres de l’art roman, l’église Sainte-Foy de Morlaàs à la cathédrale Notre-Dame de Lescar, elle arbore aussi un patrimoine naturel fort intéressant malgré la proximité de la ville de Pau. La vue sur les Pyrénées est omniprésente par temps clair, et on y fera la découverte de la forêt du Bastard, le poumon vert de la Lande du Pont Long, arpentée par des milliers de marcheurs, pèlerins et bergers.

Distance : 19.7 km
Dénivelé : 45 m
Durée : 5h10 (à pied)
Difficulté : Moyenne

Lescar à Lacommande

Catedral de Lescar

GR 653 De Lescar à Lacommande.

L’itinéraire parcourt les collines du terroir du Jurançon, trouvant une étape séculaire à Lacommande, avant de rejoindre la vallée d’Aspe du coté d’Oloron-Sainte-Marie.

Le point de vue de la place Royale de Lescar nous y incite tout naturellement : mettre le cap au sud, traverser la vallée du gave de Pau et se rapprocher de cette imposante cordillère qu’est la chaîne pyrénéenne. L’itinéraire quitte donc l’agglomération paloise et parcourt les collines du terroir du Jurançon, trouvant une étape séculaire à Lacommande, avant de rejoindre la vallée d’Aspe du coté d’Oloron-Sainte-Marie.

Distance : 13.5 km
Dénivelé : 155 m
Durée : 3h30 (à pied)
Difficulté : Moyenne

Lacommande à Oloron-Sainte-Marie

Lacommande

GR 653 de Lacommande à Oloron-Sainte-Marie.

L’ancienne commanderie veillait à la sécurité des pélerins de Compostelle sur la voie d’Arles.

L’ancienne commanderie veillait à la sécurité des Pèlerins de Compostelle sur la voie d’Arles. Le bois du Laring que traverse le GR 653 n’est plus infesté ni de loups, ni de brigands. A partir des hauteurs d’Estialescq, la chaîne pyrnénéenne s’impose par temps clair.

Distance : 18 km
Dénivelé : 670 m
Durée : 5h (à pied)
Difficulté : Difficile

Oloron-Sainte-Marie à Bedous

Oloron-Sainte-Marie

GR 653 De Oloron à Bedous

Ne soyez pas pressé de quitter Oloron, la vieille et belle capitale du Haut-Béarn.

Ne soyez pas pressé de quitter Oloron, la vieille et belle capitale du Haut-Béarn. Mais lorsque vous le ferez enfin, du haut de Sainte-Croix, vous ferez face à l’échancrure que la gave d’Aspe a creusé dans la muraille pyrénéenne. C’est précisément elle que suit le chemin que vous allez emprunter. Auparavant, il aura musardé dans la campagne. Puis soudain vous entrez dans un profond défilé, intimiste à souhait et à peine interrompu au niveau de Sarrance, haut lieu de la chrétienté tout autant que de l’ancienne religion pyrénéenne… Il débouche, tout aussi soudainement, dans l’immense respiration qu’est dans ces reliefs la plaine de Bedous.

Distance : 30 km
Dénivelé : 393 m
Durée : 1 jour (à pied)
Difficulté : Moyenne

Bedous à Borce

Bedous

GR 653 de Bedous à Borce.

Entre les deux pôles agricoles de Bedous et Borce-Etsaut, inondés de lumière, s’étire un défilé où soleil, route, gave et voie ferrée peinent à se frayer un passage.

Cette portion d’itinéraire longe en grande partie le gave d’Aspe et traverse de nombreuses zones boisées, apportant calme et fraicheur. Attention toutefois aux camions qui circulent sur la RN 134, axe international, que vous serez amenés à emprunter sur trois courtes sections.

Distance : 13.8 km
Dénivelé : 560 m
Durée : 3h30 (à pied)
Difficulté : Difficile

Borce au Col du Somport

Borce

GR 653 De Borce au Somport.

Passé Borce, l’altitude s’élève rapidement. Bientôt les dernières maisons et granges s’estompent.

Cette portion de Saint-Jacques est une grosse étape de montée dans la traversée des Pyrénées. Les villages de Borce, Etsaut et Urdos vous permettront de vous ravitailler ou de vous restaurer avant de franchir la frontière.

Distance : 17 km
Dénivelé : 1380 m
Durée : 
6h30 (à pied)
Difficulté : Difficile

Somport - Candanchú

Somport - Candanchú

Depuis Somport, vous descendez légèrement entre les montagnes. La rivière Aragón, habitat des loutres, des truites, des martins-pêcheurs, des merles et des hérons cendrés, marquera le scénario de ce tronçon du chemin. A votre gauche, la Raca et la Collarada, à votre droite le pic d’Aspe. Vous suivez le GR 65.3. Des orchidées et des lys vous accompagnent. Vaches, moutons et chevaux. Des aigles et des marmottes. Vautours et moutons. La vie vient à votre rencontre.

Les rois d’Aragon ont construit des ponts, des abris, des auberges et des hôpitaux ou des bains le long de ce chemin. Des églises, des ermitages et des croix protégeaient les termes, leurs habitants et les marcheurs.

Juste au début, à 800 mètres, l’hôpital de Santa Cristina, situé à cet endroit depuis le 11ème siècle. Il nous raconte des histoires de pèlerins et de cultures médiévales, le tout avec des majuscules. Mais il nous parle aussi d’hospitalité. Elle était l’une des trois principales du monde, avec Rome et Jérusalem. Si les 13e et 14e siècles ont marqué son apogée, les guerres de religion, la fermeture des frontières et d’autres calamités y ont mis un terme, au 19e siècle.

Nous approchons de Candanchú. L’orogenèse alpine, l’érosion, la rivière et les ravins façonnent devant nous un paysage et ses habitants.

La station de ski, qui compte cent kilomètres skiables, est associée aux vestiges de son château. Del Castellar.

Somport - Candanchú

Candanchú - Canfranc

Candanchú_desdeTobazo

Nous traversons le pont de Ruso et nous nous dirigeons vers Canfranc. Après avoir passé la route N-330 et le ravin de Rioseta, en suivant la rivière, par un chemin escarpé et à travers des forêts, nous penserons aux histoires du Coll de ladrones. Les châteaux, les lignes de défense ou les forts à fusils, les bunkers entre Canfranc et Villanúa seront une constante dans cette section du parcours. C’est la frontière. Nous arrivons à Canfranc Estación (Plaza de los Arañones). Depuis le pont de Roldán, nous pouvons choisir entre deux voies. Vers le village ou par la route plus traditionnelle. Les deux se rejoindront à nouveau au pont Secrás.

L’église principale de Canfranc est l’œuvre de Miguel Fisac, mais son emblème est sa gare ferroviaire. C’est quelque chose de plus. Histoire, légende et émotion. Patrimoine aragonais avec des lettres majuscules.

Canfranc Estación - Canfranc Pueblo

canfranc_2

Après avoir traversé la route et un tunnel, nous descendons vers le lit de la rivière Aragón. Nous approchons de Canfranc-village. Nous trouverons un point de vue sur le fort fusilier et nous traverserons un beau chemin couvert de hêtres. Dans le village de Canfranc, nous entrerons par le Puente de Arriba. Le Campo de los Francos, une ville qui est née pour la route. Ses habitants étaient chargés de l’entretenir et d’en prendre soin en échange d’être exemptés de payer des impôts et d’oublier leurs dettes auprès de la Justice. Nous quitterons ce village-rue par le Puente de Abajo, une des images de la route.

canfranc - canfranc estación

Canfranc Pueblo - Villanúa

paisaje

Nous nous dirigeons vers Villa Nueva, ou Villanúa. Le long de l’ancienne route, à gauche de la N-330. Dolmens, grottes de guixas ou sorcières de covens étoilés sortiront à votre pas. Le chemin le plus tellurique nous parle. Fontaines, abreuvoirs, brame du cerf ou champignons seront notre paysage.

Iglesia parroquial Ntra Sra de la Asunción Canfranc
Iglesia parrroquial de Nuestra Señora de la Asunción, Canfranc- Archivo del Gobierno de Aragón

Villanúa - Castiello de Jaca

castiello_1-1

À la sortie de Villanúa, pont roman et à nouveau, deux chemins, à droite et à gauche de la rivière Aragón. Le côté droit nous conduit à Aruej, l’un des chemins essentiels de la route de Castiello. La branche gauche traverse la vieille ville pour rejoindre Castiello de Jaca ou l’ermitage d’Iguácel par le chemin d’Orbil et continuer vers Jaca. C’est un itinéraire tranquille et avec des tronçons d’ombre agréable. Nous arrivons à Castiello de Jaca par l’église. Romanesque. Dédié à San Miguel. Également connu sous le nom des Cent Reliques (un nom à l’histoire mystérieuse à découvrir lors de votre visite).

castiello_villanua

Extension de Castiello de Jaca à Santa María de Iguacel et San Adrián de Sasabe

santa_maria_iguacel

Cela vaut le détour pour connaître l’ancienne vallée des oignons. Environ 12 km à l’aller et le même nombre de kilomètres au retour. La vallée de la Garcipollera nous ouvre ses portes. Nous y accédons depuis Castiello de Jaca. La végétation riveraine, les chênes, les noisetiers avec les mûres et les buis forment un chemin spectaculaire. La nature est revenue pour ses fueros. Écureuils joueurs, sarrios, aigles et oiseaux de proie nous observent depuis leurs miradors.

Des zones dépeuplées sentimentales comme Yosa, Bergosa, Larosa et Acín sont combinées avec des paris pour l’avenir comme Bescos ou Villanovilla. La rivière Ijuez nous accompagne. À environ cinq kilomètres de la nouvelle ville, Villanovilla, se trouve Santa María de Iguacel, comme si elle était sortie d’une autre époque. Authentique coffre et trésor de la vallée, ancien monastère converti aujourd’hui en ermitage. Indispensable.

SAINT ADRIÁN DE SASABE

Après avoir quitté Villanúa. A la hauteur de Villajuanita, nous quittons un instant la route de Santiago pour emprunter la route d’Aratores. C’est une petite ville perchée sur une colline qui nous mène à Borau. C’est un charmant village à l’architecture populaire bien entretenue. C’est un endroit idéal pour les sports à risque et après avoir remonté la rivière Lubierre, nous arriverons à San Adrian de Sasabe.

Voir épiscopal. Un lieu qui abritait dans ses murs le Saint Graal. De style roman avec des influences du monde lombard et bien sûr des Jaques, elle a été fondée au 11ème siècle. Une autre bonne raison d’apprendre à connaître la vie autour de la route.

Castiello de Jaca - Jaca

Jaca

Nous laissons derrière nous la fontaine des Casadioses à côté du lavoir et nous pouvons déjà sentir la capitale de l’ancien royaume. Nous traversons les rivières Aragón et Ijuez. Nous traversons la cabañera. Comme les bergers qui passaient des montagnes à la plaine. On passe devant Torrijo. Enfin, Jaca. Jaca, jacobea… tu joues avec les mots.

L’ermitage de San Cristobal, qui aide les marcheurs, nous accueille. Vous entrez dans le lieu où un pays millénaire est né, en tant que comté, à l’époque carolingienne, vers l’an 800. Jaca a été la première capitale du Royaume d’Aragon et la première ville du Chemin de Saint-Jacques.

Nous continuons à marcher vers l’endroit où se trouvait l’orme de la Santé. Aujourd’hui, il a disparu. Une croix et l’hôpital de San Marcos nous montrent où va la route. Si nous prenons cette dernière direction, en marchant tout droit, nous profitons de la ville. Un chemin de coquilles métalliques indique la route.

Sa cathédrale de San Pedro impressionne. Le Moyen Âge vous parle. La légende de Santa Orosia s’illumine depuis l’une des chapelles. Chrysmons, échiquiers de Jaques, corbeaux, tympans, voûtes en berceau… le chemin de Saint-Jacques depuis le XIe siècle vous envoie un message en pierre.

Se promener le long de la rue principale, visiter la citadelle en forme d’étoile, la Plaza de la Cadena avec la statue du premier roi d’Aragon, Ramiro I, flanquée de la Tour de l’Horloge ou la prison ou Merino que toutes ces voies sont appelées ou aller à l’église de Santiago ou des Dominicains sont de bonnes alternatives. Oroel nous garde. Il y a plusieurs auberges dans la ville et de bonnes auberges.

Jaca est un bon endroit pour déguster le gros gibier cuit à l’étouffée et accompagné d’un bon vin, le petit gibier mariné et les sucreries, les crespillos : bourrache panée au sucre, chilindrones et almendrados, calderetas, agneau… vous aurez l’eau à la bouche. Et ce ne sera pas un miracle. Vous porterez l’odeur du thym dans votre mémoire.

castiello_jaca

Extension de San Juan de la Peña et de Santa Cruz de la Serós

San Juan de la Peña

Dès que nous quittons Jaca, nous pouvons faire un détour, en traversant la rivière Gas et sans rejoindre la route d’Atarés, vers le monastère de San Juan de la Peña. Le chemin est difficile. Mais comment la perdre. À chaque pas, vous vous rapprocherez de plus en plus du cœur de l’Aragon. C’est la GR 65.3.2. Comme s’il s’agissait d’une clé secrète qu’il faut suivre pour aller au Moyen Âge.

Atarés est un joli village, à l’architecture populaire sur les quatre côtés. Maçonnerie, toits en dalles, cheminées pyrénéennes qui nous rappellent des histoires d’épouvantails.

L’église paroissiale est dédiée à St. Julian et il y a une fontaine à l’eau cristalline. Après avoir quitté le village, nous remontons le ravin d’Atarés. Des chênes verts, des chênes rouvres ou des buis vous encadrent sur votre chemin et si vous avez de la chance, des chevreuils et des oiseaux de proie viendront à votre rencontre. Vous aurez une étoile.

Vous atteindrez la plaine de San Indalecio, qui aurait été le compagnon de Santiago lui-même, et vous verrez le nouveau monastère baroque de San Juan de la Peña. Le Centre d’interprétation du Royaume d’Aragon est une visite incontournable. Vous descendrez jusqu’à l’ancien monastère de San Juan de la Peña. Ce n’est pas moins que Sancho el Mayor de Navarre, au Xe siècle, qui a commencé à le construire.

Il ne vous laissera pas indifférent. La salle du Conseil, le dortoir des moines, l’église de San Julián et Santa Basilisa, la nouvelle église, datant du XIe siècle et dédiée à San Juan, les cuisines, les fours et surtout : la nécropole des rois d’Aragon. Ramiro I, Sancho Ramirez ou Pedro I ont choisi San Juan de la Peña comme panthéon royal. Et les environs ne sont pas loin derrière. Nature et architecture. Un espace sauvage. Des vautours communs survolent votre tête. Une légende vivante.

On dit que San Voto chassait le cerf dans la montagne de Pano. Il est tombé dans le précipice d’un ravin et s’est confié à San Juan Bautista. Le cheval est miraculeusement descendu doucement vers le sol. Il y trouva la grotte-ermitage dédiée à Saint Jean. Et à l’intérieur, le cadavre d’un ermite, Juan de Atarés. Il a tout vendu. Il est retourné sur place avec son frère Félix et ils sont devenus des ermites. Le légendaire monastère de San Juan de la Peña est né.

Le cloître roman mérite une mention spéciale. On peut dire cloître-caverne, puisque sa voûte est la grotte qui encadre le monastère. Le répertoire lié à la création d’Eve, à la tentation d’Adam, à l’expulsion du Paradis, à Saint Jean Baptiste ou à l’enfance du Christ. Le pur chemin de Saint-Jacques. Roman avec des lettres majuscules. Tant dans la forme que dans le contenu. Vous allez la raconter.

Un dernier secret. Le Graal des légendes arthuriennes, le calice chrétien de la Cène, se trouvait dans ce monastère. Ses gardiens, les rois d’Aragon. Le pouvoir des miracles ou les miracles du pouvoir.

Nous laissons derrière nous San Juan de la Peña et continuons à descendre vers Santa Cruz de la Serós. Les Sores, les religieuses, étaient les habitants de son église-monastère. Plus inconnu, plus surprenant. Chrysmons, architectures impossibles, espaces et histoires des filles du roi Ramiro à découvrir.

Ses environs sont tout aussi spectaculaires. Architecture en pierre. Espantabrujas et l’ermitage de San Caprasio avec ses arches qui vous diront adieu lorsque vous partirez pour Santa Cilia de Jaca.

Jaca - Santa Cilia

Santa Cilia

Nous quittons Jaca en direction de la Navarre. Nous allons traverser le Canal de Berdún. Nous devons arriver à la N-240. Nous partirons près du cimetière. Nous allons en direction de l’ancien abattoir et de l’ermitage de la Victoire. Là-bas, le premier vendredi du mois de mai est une grande fête pour les habitants de Jacetán.

Nous continuons la route, descendons jusqu’à la rivière Aragón, traversons la rivière Gas et arrivons à la Casa Municionero, d’ici nous avons la possibilité de bifurquer pour visiter deux endroits essentiels: San Juan de la Peña et Santa Cruz de la Serós.

Si nous suivons la route principale, nous arrivons au camp militaire de Batiellas, une forêt de chênes verts donne de l’ombre et après avoir passé la Venta de Esculabolsas, nous arrivons à Santa Cilia, où se croise la route qui arrive de Santa Cruz de la Serós par Binacua.

Tout au long de La Canal de Berdún, il est facile de voir des faucons, des crécerelles et des faucons crécerelles dans les zones rocheuses. C’est le moyen de communication naturel avec la Navarre. L’ancienne voie romaine qui reliait Jaca à Pampelune passait par ces mêmes endroits. Le paysage est plus plat et avec des champs de céréales, ce qui contraste fortement avec la montagne que nous avons quittée. Les cerfs-volants rouges vous observeront d’en haut.

jaca_santacilia

Santa Cilia - Puente de la Reina de Jaca

Puente-La-Reina-para-localidades

De Santa Cilia ou Santa Cecilia (Santa Zilia, en aragonais), nous prenons un chemin vers la N-240. Là, un chemin nous mène à Puente la Reina. Avant d’arriver, nous descendons à nouveau vers la rivière Aragón. Puente La Reina pourrait avoir été le légendaire Astorito, lieu d’été des rois et reines d’Aragon.

puentelareina_arres

Puente la Reina de Jaca - Arrés

arres_4

Depuis le pont à l’entrée de la ville, sans le dépasser, on se dirige vers la route d’Arrés. Nous le quittons bientôt pour monter au sommet, le long d’une piste cavalière. Arrés est un village médiéval et un point de vue naturel sur le canal. Il convient d’apprécier son moulin et son architecture populaire.

puentelareina_arres

Arrés - Martes

martes_4

En descendant d’Arrés, nous nous dirigeons vers la route de Martes. À mesure que nous avançons, le paysage commence à se remplir de chênes verts et de cultures d’un grand intérêt scénique. Près des champs de céréales, nous pourrons observer des champs de blé ou des calandres.

arres_martes

Martes - Mianos

mianos_4

Nous avançons vers Venta de Mianos. Les formations géologiques, les Pyrénées, le contraste entre les cultures de plaine et de montagne, les villages médiévaux et les zones dépeuplées nous accompagnent sur ce parcours.

martes_mianos

Mianos - Artieda

artieda_4

Après avoir passé la Venta et s’être dirigé vers le corral de Peronero, nous montons vers Artieda, son intéressant centre médiéval et sa remarquable église de San Martín.

mianos_artieda

Artieda - Ruesta

ruesta

Depuis Artieda, par la route locale puis par la route, nous marcherons vers Ruesta, en bordure du réservoir de Yesa.

Ruesta. Ville médiévale, tours, châteaux, église dédiée au saint des pauvres médiévaux : San Martín de Tours, ermitages… Une superbe exposition qui couronne sa forteresse musulmane. Le grand se combine avec le petit. Les ermitages de San Juan Bautista ou ceux de Santiago sont le contrepoint roman et chrétien du chemin. Le fond du marais sait de quoi étaient faites leurs terres et leurs champs de travail. La douleur, le silence et la nostalgie contrastent avec la beauté actuelle de la ville.

artieda_ruesta

Ruesta - Undués de Lerda

undues_4

After leaving the hermitage of Santiago behind us, we will ascend from here along a forest path and pine groves towards Undués de Lerda. The path will become cobbled. You are on the old road, probably Roman, which in the Middle Ages served as the road to Santiago de Compostela.

We reach Undués. A little further on we leave the lands of Aragon to enter the ancient kingdom of Navarre. Santiago is a little closer. -Ultreia.

ruesta_undues

ROUTE